| La BTLF réalise une étude sur les ventes des librairies indépendantes pour l’ALQ

La BTLF réalise une étude sur les ventes des librairies indépendantes pour l’ALQ

25 mars 2019 - Actualités

L’étude complète est téléchargeable ici.

 

La Société de gestion de la BTLF et l’Association des libraires du Québec (ALQ) sont heureuses de présenter le Portrait des ventes dans les librairies indépendantes de 2016 à 2018. Cette étude, demandée par l’ALQ, porte sur quatre grands sujets : les ventes de livres de fonds et de nouveautés, les ventes des éditeurs québécois et étrangers, les ventes aux collectivités et au détail et la rotation des stocks.

En marge de la Rencontre interprofessionnelle des acteurs du livre qu’elle organise depuis 11 ans, ayant cette année pour thème « Impératif de la nouveauté et enjeux du livre de fonds », l’ALQ a souhaité appuyer sa réflexion sur des chiffres fiables et récents. Les années 2016 à 2018 ont ainsi été retenues pour l’analyse puisque le panel de librairies indépendantes y est relativement stable, sans être tout à fait comparable : 99 points de ventes en 2016, 104 en 2017 et 108 en 2018. L’étude révèle qu’en moyenne, entre 2016 et 2018, 67 248 nouveaux titres et 162 246 titres de fonds par an sont vendus dans les librairies indépendantes, pour un total moyen de 214 503 titres distincts vendus. Par ailleurs, si on dénombre six fois plus de nouveautés étrangères mises en marché que de nouveautés québécoises, et trois fois plus d’éditeurs étrangers que d’éditeurs québécois dans le marché, les éditeurs québécois réalisent malgré tout pratiquement le même volume de ventes annuelles que les éditeurs étrangers.

Ayant pris connaissance des résultats de l’analyse, Katherine Fafard, directrice générale de l’ALQ souligne : « Nous sommes très heureux que l’étude de la BTLF permette de chiffrer des tendances que nous soupçonnions. Ainsi, si l’étude indique qu’il n’y a pas un si grand écart entre la part des ventes du livre de fonds et de la nouveauté (44 % et 56 % en moyenne), elle démontre qu’il y a un écart plus marqué quant au nombre de titres vendus (71 % et 29 % respectivement). Lorsqu’on ajoute à cela les statistiques sur les livres vendus à peu d’exemplaires (62 % des titres en librairie sont vendus à 5 exemplaires et moins et 73 % sont vendus à 10 exemplaires et moins), il nous est possible d’affirmer que les libraires jouent un rôle essentiel dans le maintien de la bibliodiversité et qu’ils doivent déployer des efforts supplémentaires, tant humains que financiers, pour vendre des titres à faible roulement. En fin de compte, peut-on affirmer que la nouveauté dicte le marché? Non et oui. Non, parce que le livre de fonds représente une grande part des ventes et des titres vendus. Oui, parce que toute la logistique de distribution et de promotion de notre industrie est axée sur la nouveauté, alors que celle-ci ne représente que 29 % des titres vendus. Finalement, nous ne pouvons passer sous silence la santé des librairies indépendantes puisque le taux de croissance moyen affiché est de + 5,1 % au cours des trois dernières années! »

La BTLF, comme le signale Patrick Joly, son directeur général, est pour sa part enchantée d’avoir pu aider l’ALQ à enrichir la compréhension du marché des librairies indépendantes. En effet, l’envergure des données de Gaspard, son système d’information sur les ventes (SIV), permet à la BTLF de mesurer et de décrire des réalités complexes, aidant les intervenantes et intervenants du secteur du livre dans leur prise de décision.


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